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dimanche 6 novembre 2022

La page 208

Un petit mot de ma part en fin de page

et la proposition 209 sur la dernière parution.


Photo ADAMANTE




Fleurs d'espoir


 

Est-il il ou elle ?

L'homme de pierre de son œil noir

sème le printemps


pour qu'ils et elles l'entendent :

son cri de vitalité !


©Jeanne Fadosi, mercredi 2 novembre 2022




en illustration sonore :

côté sombre :


côté lumière 

1997 



et même si l'humanité a rétropédalé depuis 25 ans

 


NB  cette chanson a été reprise par le groupe Les Prêtres avec des paroles édulcorées qui sont malheureusement celles connues car les plus récentes.




 

Adam


Adam, ce coeur de pierre
Qui a tant gâché nos soleils
Y a t-il une lueur d'espoir
Pour que ce monde
Soit parsemé de fleurs
Et non de haine...

Adam, ce coeur de pierre
Ses conflits, autant de massacres
On aimerait tant que l'existence
Soit un printemps perpétuel
Une branche fleurie
Un sourire à la ronde...

Adam, ce coeur de pierre
Il ne faut plus qu'Eve
Enfante du monstre
Mais du vertueux génie
Capable de bonté, de beauté
De nos berceaux à nos tombes

Pour les siècles des siècles...






 

L'ancêtre aux fleurs d'or


 

L'ancêtre avait tant vécu, tant subi, tant souffert .... son tronc à présent se délitait, ses dernières forces amenuisées.

Il avait bravé bien des tempêtes, un gigantesque feu de forêt, quelques barbares coups de hache, une invasion de lichens bleus et maintenant ....

 

modelé par les mains de la vie

sculpté par chaque intempérie

caressé par la brise insouciante

 

il semble presque de marbre, une pierre figée dans une nature indifférente.

Tristesse de cette fin de vie qui vous laisse usé et vaincu à l'orée d'aubes naissantes.

Surtout ne pas se laisser mourir, lutter encore pour se nourrir de quelques ondées automnales, des parfums de 

la nuit, du chant des tourterelles à la tombée du soir et des matins en rose.

 

Orgueil et résistance

Dans son jardin secret

il peaufine son rêve

voir fleurir sur son corps

un bouquet de soleils

 

C'est un feu dans le jour, un rendez-vous du beau, une bénédiction de la forêt profonde.

Aux portes de sa nuit, l'ancêtre apaisé délivre son dernier cri du coeur, l'élan de tout son être, dans cet ultime chant à la couleur de l'or.

 

Balaline - 1 novembre 2022







 


Mon lapin qui mange des fleurs


Tagada
Des bonbons-fleur pour mon lapin
Tagada
Tant que le loup n'est pas là
Les souris et les mulots
Vaquent et courent
La cambrouze
Tagadadou
Je connais un gros matou
Qui par là passera
Tagadidou
Il faut danser, il faut swinger
Avant que le vent ne tourne
Tagadock
Un pas de plus un pas de rock
Du rythme mais pas d' métal
Et vivent les végétariens

Foi d'écolo!!!


 






 



Poésie de pierre :

 

 

Au nez et à la barbe de l’heure d’hiver, je croque quelques fleurs de soleil.

 

comme un clin d’œil

à la naissance de novembre

ma p’tite gourmandise

 

Je suis si tendre sous ma carapace de pierre. Attentive, je goutte aux plaisirs de chaque saison. Depuis des années déjà je copine avec la ramure de pin qui me côtoie. En un étrange dialogue rythmé par les rumeurs du vent et le chant des oiseaux, sans dire mot, nous nous comprenons.

 

notre vie comme elle va

au cœur de nos échanges

un heureux partage

 

J’ai vu, en début de semaine, une silhouette qui me ressemblait. Elle m’a croqué du regard et offerte à son imaginaire. Et voilà qu’en quelques écrits mon âme s’anime rejoignant celle de ceux qui, pour l’occasion, auront pris le temps de me contempler.

 

moi simple pierre

au gré d’un herbier

j’entre en poésie

 

ABC

 





Il était une fois, au Bois Joli, des spectacles qui valent mieux que ceux de magiciens :


 

Dans l'entrelacs des branches des arbres, surgissent parfois des créatures étranges, ainsi, sur ce chemin jamais emprunté jusqu'à ce jour que je foulais allègrement... j'y ai rencontré une pierre douée d'un pouvoir magique.


Forêt mystérieuse

d'une fissure de la pierre

jaillissent des fleurs-


Leur jaune ardent est Soleil

leur beauté m'émerveille


Cette pierre a presqu'un visage humain, une bouche, un nez et accroche... même un sourire a ses lèvres.


La pierre enjôleuse

sourit malicieusement-

le génie des Bois


Serait-elle douée de parole, elle me dirait, la vie est pâquerettes et le soleil rit dans le sous-bois.


Dans le sous-bois

où s'éveille le jaune d'or

l'Espoir renaît


Quand la vie trébuche sur un réel immonde, qu'il nous touche de près ou de loin, il est bon d'avoir toujours les yeux ouverts pour accueillir le merveilleux, le Beau et toujours garder l'espoir d'un changement ! Pour cela, il faut garder son âme d'enfant et rêver!


« Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. » « Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité. » a dit le Petit Prince de ST EXUPERY.

"Le Monde est le miroir de mon Âme… Quand elle est enjouée, le Monde lui semble gai" a dit aussi le Petit Prince !


Sachons donc contempler ce que l'instant présent nous offre dans sa beauté, sa singularité et ayons confiance dans l'avenir et ce, malgré les aléas de la vie car "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Ce dicton de Théocrite est si vrai! .   


La Vie est belle-

même si "le Monde est Stone" *

cultivons l'Espoir



    • Le Monde est Stone", Titre d'une chanson extraite de STARMANIA, composée par Michel Berger sur des paroles de Luc Plamondon.


Claudie Caratini - le 05/10/2022 

 Les commentaires pour Claudie sont à déposer sur cette page. Merci


 












Une petite fée de jardin



    Elle voit les oiseaux se rapprocher d’elle, elle a cessé de douter et libéré les aspirations profondes de son cœur. Elle est redevenue l’enfant émerveillée d’un brin d’herbe, une petite fée de jardin, un minuscule éclat de lumière. Elle est terriblement humaine dans ce monde éduqué et sérieux qui a oublié la nature profonde de l’abandon  


dans les bras de l’amour 

le moindre souffle se fait joie

la vie chante


    Les oiseaux se sont approchés et l’écureuil aussi, jusque-là invisible dans le paysage, un instant d’harmonie sans grande envolée lyrique, sans magie intempestive, sans grand-chose, sinon le fond commun des essences entrées en communion. Alors, émancipés des mots, bondissant jusqu’aux étoiles de toute leur joie d’être, des boutons d’or sortis d’une bouche de pierre froide ont déclaré la vie

        Avec la pluie ce matin, elle a la certitude de la paix 

        Avec la pluie ce matin, elle a la confiance de l’invisible 

     Avec la pluie ce matin, elle a la certitude de la vie qui unit tout du monde, manifestée sous tant de formes différentes. 

    Ce grand corps, plus souvent pressenti que connu, est à explorer, à partager. Elle, c’est moi, une pierre polymorphe soudain entrée en paix avec la perception consciente de notre vibration commune, et moi je ressens l’amour infini de la matière sublimée 


D’une gorge s’envole 

un arpège de lumière

l’or du vivant



Adamante Donsimoni - 6 novembre 2022 - haïbun


🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏


    Coucou les Brins, 

J'avais hésité un instant à vous proposer ce petit montage fait à partir d'une photo de mon havre Creusois et d'une pierre que j'ai trouvée au cours de mes pérégrinations minérales. En la réalisant je pensais à la fête des morts au Mexique : un flamboiement de couleurs et de chants, une approche tellement proche du vivant qui ne fait pas de la mort ce personnage si redouté du monde Occidental. Je ne regrette pas de n'avoir pas cédé au doute. 

 

    Je tiens aujourd'hui à vous remercier très fort pour vos écrits qui me touchent tous au plus profond. Vous donnez à cette pierre (dont je vous confierai l'image de l'autre face une autre fois -et il y en a d'autres car elle est multiple-) une vie particulièrement intéressante. 

    Quand je la regarde à présent, (a-t-elle conscience de vos écrits ?) je crois percevoir qu'elle s'est adoucie -et ce n'est pas, j'en suis persuadée, une vue de l'esprit-. 

    Alors merci, merci, merci... et bonne lecture ici et sur nos blogs.

AD

Dans les cimetières : 


et un défilé à Mexico, le jour des morts (tambours) :



 





vendredi 3 avril 2020

La page 161b Voyage, voyages



Quatre textes écrits à partir d'une relaxation 
"voyage dans l'imaginaire" en mp3
deux, sur autres sujets


Tout d’abord, le point de départ. Puis ....
                   De là où j’habite
                   Je donnerais cher
                   Le prix d’un voyage en Chine
en avion oui (oh oh, mauvais pour la planète ça Mémé),
Ou jusqu’en Égypte en bateau, jusqu’au Nil pour retourner dans la campagne de mes 
quatr’ou dix ans ....... j’en rêvais viRus l’a fait.

Cueillir un bouquet de fleurs des champs au milieu du béton dans un jardin des villes où d’ordinaire le vrombissement de la tondeuse électrique les massacre net dans l’élan de leur jeune vie.
                   Pourquoi dis moi pour
                   Quoi ?
Je sens que je vais faire Amie-Amie avec ce gros méchant petit tout petit petit vil (Ain) Rus ...
Un point de départ,
imaginaire réel et virtuel tour à tour, ressemblant fichtrement au point de non retour pour beaucoup ..... et
Le jardin de mes quatre ans.
La vieille porte rouillée 
mystérieusement 
grince
À pas de velours, légèrement courbée l’œil aux aguets de tous côtés, la petite fille dans sa robe blanche d’un dimanche pascal avance tout doucement. 
Qui peut donc se cacher dans le massif des roses ourlées d’orange ?
Ce jardin si petit
Immense autant que le Père 
Si plein d’inconnu effrayant
Est le jardin abandonné 
Depuis huit ans, c’est bien la première année ......


Françoise Fin mars 2020




Au jardin des Essentiels



Corps lourd et chemin du vide
Chemin du plein qui s’en va
D’un au-delà qui s’ouvre
Chemin d’une voix qui me guide
Lente et tranquille,
 Qui conduit jusqu’à l’étrange porte de pierre.
Arche lourde au détour du chemin,
Obstacle de vie, entouré de prometteuse quiétude.

Quand je la franchis :
Devant moi, une ronde dalle.
D’un granit blond, lisse, chaud comme une chair
Où se tient une mère et sensible
Et emplie de douceurs
Qui porte en ses bras un enfant, nouveau-né :
Une merveille d’innocence, mystère de silence.
Image de l’incréé, du naissant.
Libre de l’existence, de toute condition.
Et il tête l’enfant au sein de sa mère
Et n’a besoin de rien.
Il vit -sans manque- au téton de sa mère.
Il rayonne cette paix où il se trouve
Transpire la Vie, lumière qui l’habite.
Le jardin y nourrit sa profusion,
Y enracine sa croissance.

Non loin, cet homme, humble jardinier
Qui m’offre des mots où écrire à jamais ma vision.
Qui m’indique, aussi, où creuser la terre,
Où poser ma graine d’émeraude :
Nouvelle semence, amorce de vie nouvelle.

Et la fleur d’émeraude grandit
Au milieu de milliers d’essences diverses, 
Au jardin -écrin, au jardin de la Vie.
Bouture, Bouture où enraciner un nouveau départ
Oh ! jardin d’une enfance retrouvée,
D’une réalité soudain, nouvelle vive.

Plantes et allées sont ici, toutes en ordre
Et pourtant n’ont rien de figé,
Eprises et pleines de souplesse.
Qu’y a-t-il donc encore à craindre ? 
La peur n’est réservée qu’aux apparences :
Ici l’agneau embrasse le tigre,
Ici le Blanc et le Noir sont unis
Ici se riment d’eux-mêmes, les contraires,
Ils se croisent sans se détruire :
Et même la vie et même la mort
Qui trouvent à être,
Qui trouvent paisible à grandir.

J’ai mis en terre ce qui devait l’Etre,
Ma quête peut aller plus loin, repartir.
J’emporte avec moi ce relent d’ailleurs,
Cette instant d’Eternel. Et je sais
Que m’importent les circonstances,
L’essentiel est toujours possible !

         Serge De La Torre 

















Voyage intérieur



Je me suis calée dans mon fauteuil, les jambes légèrement surélevées, le plaid sur les genoux. J'ai fermé les yeux. Douces sont la voix et la musique accompagnant le relâchement du corps. Un tututut, tututut aigu et monocorde, trille d'oiseau chanteur, traverse la fenêtre. Les vitres vibrent au passage d'un engin agricole ou de chantier dans la rue. Le grésillement du support s'oublie dans le décor du paysage sonore.

Ici tout est calme.
Rumeurs du monde en sourdine,
parenthèse heureuse.

Est-il indécent de savourer des instants de plénitude en ces temps confinés ? Dans cet exercice, j'ai quelques années d'avance. Non seulement ce n'est pas incongru, mais je sais combien ils sont nécessaires et salvateurs. Le téléphone a sonné. Je l'avais oublié à côté de moi. J'ouvre les yeux sans hâte. Qui est-ce ? L'appel peut attendre et d'un geste je balaie doucement l'écran pour le différer. Quelques secondes et je retourne à la légèreté.

Cueillir une fleur,
en respirer son parfum.
Rêver son odeur ?

J'ai franchi la porte vers mon voyage intérieur. Elle m'emmène dans nulle part. Aucune image. Le chat feule sans écho dans la pièce d'à côté. Au pied du piano la chienne rythme son sommeil d'une respiration régulière. Pendant quelques secondes elle émet des drôles de petits gloussements. Rêve-t-elle dans son jardin intérieur ?

Aucune évasion
vers un avant, un après.
Je suis dans l'instant.




















Voyage au jardin de la découverte


Le paysage s’offre à la découverte, tout est invitation à la curiosité.

L’enfant de l’intérieur se réveille et ouvre grands les yeux. Il y a tant de choses à ne pas manquer de découvrir. Les formes, les couleurs sont autant d’appels au voyage.

Bonheur de mes pieds qui foulent une herbe tellement enthousiaste que mon esprit se met à gazouiller, le poids a disparu, c’est mon âme qui chante. Je ne marche plus, je vole au-dessus de l’allée, car au loin, la porte d’un jardin m’appelle. Quand je la touche, je perçois la fraîcheur de ses volutes de fer forgé parcourues de lierre sous mes mains. Elle est vivante. Je comprends son invitation à pénétrer le domaine dont elle garde l’issue.

À peine un frémissement de sève accompagne son ouverture, une liane vient alors fouetter mon visage, et je crois entendre des rires. Je comprends que cette pluie de notes cristallines un peu moqueuses me souhaite la bienvenue. Loin de s’en offusquer mon cœur en ressent de la  joie, et mon rire accompagne les rires, et ma joie accompagne la joie. Ce monde est vrai qui ne se prend pas au sérieux.

J’entre. Quel fouillis, quel foisonnement de formes et de couleurs !  Ce délire végétal est une symphonie sans autre chef d’orchestre qu’une liberté sans limites. Et pourtant, s’exprime ici un équilibre, une harmonie qu’aucun autre jardin, fut-il le plus british, ne pourrait égaler.

Comme je me sens bien dans cette folie confinant au génie, j’ai l’impression d’abandonner cette vieille peau humaine incapable d’une telle dilatation.
C’est alors qu’un drôle de personnage à l’aspect fluctuant, tenant à la fois de la vague en mouvement, du Gin et de Jérémy Criquet, s’approche de moi, me tend une motte de terre coiffée d’une sorte d’espoir vert sans forme, et par une pantomime burlesque, m’invite à la planter. Décidément, ici, rien n’est comme dans le monde d’où je viens, tout est à la fois déroutant et fascinant.

Un peu dubitative, je prends la chose entre mes mains. Le personnage m’explique alors, par un chant rauque ponctué de clics et de sons très aigus, qu’elle deviendra ce que j’ai envie qu’elle devienne, si je décide de la planter ici.
Je comprends à présent la raison ou la déraison de l’aspect du jardin. Je comprends que la chose sera, sous la forme d’un végétal, la représentation symbolique de quelque chose qui me tient à cœur.
Son chant terminé, le personnage s’est éloigné afin de me laisser le temps de réfléchir.

En communion avec cette expression indistincte, susceptible de se transformer en une de mes envies, qui frémissait d’impatience entre mes mains, je lui ai confié mon souhait, mon désir qu’elle fut arbre, puis je l’ai plantée.
Et mon arbre a poussé, et mon arbre a fleuri en des centaines de bouches parfumées venues me délivrer un message  :

« Au jardin de ton âme pousse un arbre de lumière, ne l’oublie pas. Il est en toi, grimpe dans ses branches, comme tu le faisais enfant dans les pommiers. Assieds-toi sur une branche, observe, écoute, et dit à ceux qui passent la beauté de sa lumière, car en chaque être pousse un arbre où leur âme se perche et attend. »















Deux autres sujets d'inspiration :





(en écoutant DreamTeam d’Abdullah Ibrahim)


Promesses de l’aube 




Aube naissante
bonne marraine du point du jour –
caresse ensoleillée

L’aube riche de tant d’espoir, naît chaque jour porteuse de cadeaux, comme une bonne fée marraine penchée sur le berceau de l’enfant. Elle est grâce, sourire, projet, tendresse, voyage, lumière aussi. Elle est tout cela et bien plus encore. Elle est la joie qui s’épanouit au petit matin de nos parcours.
Voile sombre
en brumes maléfiques –
ennemi invisible

Mais voici qu’elle doit se faire force et violence pour repousser quelques sorcières, celle du vent avec ses tempêtes et ses ouragans, celle du temps avec ses nuages et ses flots de larmes, celle de l’obscurité avec ses brumes et ses brouillards…

Baguette magique
d’un renouveau quotidien -
rayons d’espoir

L’aube, riche de sa douceur et de sa candeur s’affronte à l’humeur du jour, tentant de déposer ses présents dans la corbeille de nos vies qui n’ont qu’un désir, celui d’accueillir sa chaleur à bras ouverts.

Avancer pas à pas
au rythme de son métronome -
les heures s’égrainent

La journée a pris sa lancée. Dans sa vague d’habitudes, chaque instant est unique. Elle vogue sur le sillon mouvementé de sa courte existence, vingt-quatre heures sont si vite écoulées.

Dernières ardeurs
avant le voile nocturne –
extinction des feux

Déjà la nuit chasse la lumière, l’aube parait bien lointaine. Qu’avons-nous perçu de ses présents ? Espoir et doute s’affrontent et se métamorphosent. Rêves ou cauchemars s’entremêlent, grand ménage de nos esprits assoupis. En filigrane, virgule ou apostrophe, juste un croissant de lune…
Aux antipodes, le soleil brille toujours. Demain il nous enverra ses rayons pareils et différents.
L’aube s’espère
 généreuse offrande des jours
tendue vers l’ailleurs

Lent cheminement de l’avenir quand les ruisseaux de nos vies, en un fleuve majestueux, se perdront dans l’immensité de l’océan…










D'après Henri Gaston Darien ( Peintre français, 1864-1926)
« Enfants au jardin contemplant le tableau du père)



Retour dans le passé...


J'ai tout le temps
Le temps de me laisser aller
Aller dans le passé
Hier, l'enfance bienheureuse
Heureuse de cette insouciance
Insouciance du jeune animal...

Pousser la barrière
 simplement par la pensée
 Un jour à ombrelle

L'heure est à la framboise
Père à son chevalet
Peint un morceau du jardin
Ses rosiers, « cuisse de Nymphe émue »
Coeur dragée et bord de lait
Je m'en rappelle le nom poétique...

Fruits oubliés
 un arrêt sur image 
Fascination

Pinceaux et tubes de couleurs
Autant qu'on contient ce lieu
L'été est le premier artiste peintre
Père n'en est qu'un copiste,
 Mais, au retour de l'automne
Nous avons de la gelée au pot
Et de la cuisse de Nymphe émue au mur....