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lundi 24 janvier 2022

La lune la page 190

 

 

Photo Claudie Caratini
 



C'était par une fin d'après-midi du mois d'octobre..En regardant par la fenêtre de mon séjour, j'eus une vision insolite : une lune ronde toute blanche dans le ciel suspendue dans une grue. Un drôle de rendez-vous qui ne peut laisser indifférent.

La pleine lune ronde
prise dans les rets d'une grue
jette son halo de charme

un instant suspendu
où le regard reste accroché.

Mais à quoi peut-elle donc rêver?

Dans les nues
la lune blanche rêve....
de liberté

Quand à nous, pauvres terriens, nous restons extérieurs à la scène! Et si nous essayions de la décrocher, la lune...de la délivrer.

Décrocher la lune
Non, n'y pensons pas-
Alors, contemplons-là!

Elle semble, elle-même, dans son bain de clarté nous narguer. Privée de liberté, comme nous! avec la pandémie, elle semble pourtant s'accommoder assez bien de cette situation.

Pourquoi vouloir la lune
tant de beautés sur la terre-
Carpe Diem!

La liberté totale n'existe pas en vérité, accommodons-nous du réel et choisissons une vie créative!

Vivre en poésie
dans un décor lunaire-
à la manière d'un poète

Si la lune nous émerveille et nous fait voyager, elle aime aussi voyager à travers notre regard de poète et nous inspire bien des mots que je vous livre tout de go!


C'était par un jour clair
La lune blanche
luit dans le ciel
dans sa rondeur de mystère
Fait-elle le pied de grue
se berçant de chimère
dans son rêve éperdue?
Fait-elle grise mine
dans cet environnement austère?
Le bel astre se grise
dans la clarté exquise
et la grue, elle courtise
rêvant d'impromptu,
de couchants roses!
aux saveurs d'apothéoses!


Mon propos n'a pour objet que de vous distraire et philosopher dans la bonne humeur et poétiser...

La lune blanche
un tempérament de feu
rêve de tornade blanche-

Le 22 janvier 2022

Claudie Caratini





À force d'y croire


Décrocher la lune mes gens
Viser haut,
Par tous les moyens, arriver à ses rêves...


Pêche nocturne
prise dans les filets de fer
 Perle ivoirine


jill bill  








                            
Et quand bien même je pourrais grimper

 

Et quand bien même je pourrais grimper
au sommet de la grue
Sur la page grisouille de mes jours

je ne pourrais encore pas attraper la Lune !

Mais de là -haut, aminautes de l'Herbier
(et Toi, lectrice ou lecteur)

je vous remercie.
Merci pour le plaisir de vous lire.
Et de vous le dire, ICI ou LÀ,
Au gré de mes capacités.

Merci pour votre bienveillance.
Merci d'avoir "boosté" mon imaginaire
et mon talent de création.
Mes rêveries.



Merci les Brins, merci Adamante "Capitaine Pilote".
Françoise   19 janvier 2022









 

 

 

 

De là à décrocher la lune...



Depuis toujours, je savais qu’il avait le bras long, mais delà à décrocher la lune, je n’en crois pas mes yeux…

Bras tendu
la lune à portée de main
son rêve décroché

Le soleil en pâlit et la brume refuse de se lever… Fallait-il ? Comment a-t-il osé ? La question reste entière. La lune, petit ballon blanc au bout du bout de son bras, a le vertige.

L’univers se cabre
dans une colère silencieuse -
lui jubile

Objectif lune, il la tient et va lui donner… Promesse tenue d’une folle offrande pour consoler la perle de son cœur, assouvir ses folies et gagner, espère-t-il, la tranquillité…

Pour ses beaux yeux
Il marcherait sur la tête –
sombre tyrannie


ABC






 

 

 

 

 

 

Le Maître du temps 


 
Le maître du temps s’ennuie. Orages, grêles, moussons, tornades, cyclones, ouragans, brouillards givrants et autres tempêtes de neige, encore et encore. Bof!
Blasé, il regarde autour de lui en quête d'un nouveau jouet.
.
Ciel bleu ou nuage?
Tresser un ruban terni
D’instants plein de vide
 .
Soudain, il remarque une boule blanche, étincelante bien qu'un peu tachée. Mais oui! C'est ça! La lune! Il avait oublié cet astre qui inspire tant les poètes. Et quel plaisir que de les mystifier ce soir.
.

Soirée romantique

Le doux sourire de la lune

Celui des amants
.

Ragaillardi, le redoutable personnage sourit comme un enfant. Il aimante du bout du doigt la boule argentée et la fait glisser le long d'un toit, d'une grue vertigineuse, d'une montagne ou d'un cyprès pointu.
.

Nuit d'automne -

Est-ce le vent qui pousse
La lune?
.
Boule de flipper, Séléné, roule dans le ciel, joue à saute-mouton entre les cheminée des usines. Tenez! La voici chapeautant un volcan telle un bouchon de champagne. Le Maître du temps s'amuse follement. Il envoie des flèches de vapeur brûlante, découpe, tranche le satellite à sa fantaisie.  Les badauds s’interrogent. La lune n'était-t-elle pas pleine tout à l'heure? Que ce passe-t-il là-haut?
.

Entre chien et loup- 

Sur les badauds ébahis
Lune mal lunée
.
Martine Madelaine-Richard

 

 

 

 




Un soleil blafard
capturé par une flèche
insolente modernité

dans la rumeur incessante
d'une ville qui se dilate.

aliénant l'espace
dans toutes les dimensions,
à l'assaut du ciel.

En bas, des humains captifs
de leurs vaines illusions

Hors de leur portée
nécessaire source de vie
Il est libre, l'astre.

Le soleil blafard et triste
leur dit d'autres agonies.

©Jeanne Fadosi, vendredi 21 janvier 2022


Fadosi continue



 

aussi, car ce titre dans ma tête m'a soufflé l'emprunt : "il est libre, l'astre"
Hervé Cristiani "Il est libre Max" | Archive INA - YouTube
 
 

 

 







 

 

 

 

 

Captive

J' apprivoise la petite musique du soir
le bruissement léger de cette fin de jour
où s'estompent les sons
avant cette impatience de la nuit
à piller la lumière
captive tout là-haut
sur son chemin céleste
Une invite à cueillir
sa rondeur lumineuse
ses paysages d'ombre
où soupirent les poètes
Une alchimie de clair d'obscur
de magie et de crainte
tandis que résonnent au loin
le coeur de l'océan
les souffrances des vivants.


Balaline





 

 

 

 

Un petit tanka



Lune piégée
monnaie prise dans les mailles
blanche de peur


une fenêtre de fer
l'encercle dans son gousset


Marine D







 

 

 

 

 

 

 

La lune et les grues


Les grues, la nuit, ne s’ennuient pas. Dès que la lune se lève, elles la suivent avec attention. Du premier au dernier croissant, elles rivalisent de hardiesse

le premier croissant
dans la grille se prendra-
passe le relai

elle s’en va chez la voisine
lui donner un peu d’éclat

Chaque grue à son tour tentera de capturer un peu de l’astre de nuit, hélas aucune ne le retiendra. Mais dès que la lune se fait pleine, il règne sur tous les chantiers une exaltation bien particulière. Si certaines grues font choux-blanc -par mauvais emplacement-, d’autres se glorifient d’avoir su la retenir
 
la lune était loin-
cachée par-dessus les toits-
là, pas vue pas prise

mais une grue l’a attrapée
d’un clic : immortalisée.

Morale de cette histoire : il faut toujours être là au bon moment.

Adamante Donsimoni
24 janvier 2022
 
 

 






 

lundi 1 mars 2021

Pour la page 173

 



Et que diriez-vous d'écrire à partir de cette vidéo ? 

Pour lundi prochain (si j'arrive à me connecter)




mardi 19 juillet 2016

L'herbier page 49


Danse et nostalgie, la ronde de la vie inscrite dans nos rituels, des textes profonds.



Je rajoute aujourd'hui ces mots de Jeanne Fadosi qui accompagnaient son poème, car il est, depuis le 14 juillet, un bord de mer dévasté par le crime, la haine et la bêtise :



Le coeur lourd mais vaille que vaille.


J'avais écrit ma participation dans la journée du 14 juillet, pas tout à fait convaincue par la dernière strophe. Ce midi de dimanche ne me souvenant plus exactement des mots écrits, je pensais le mettre à la poubelle comme dérisoire et hors sujet d'actualité.

Mais à sa lecture j'ai sans avoir à réfléchir complété juste les deux derniers vers par "vaille que vaille" et "plus que présent"






          En robe blanche
          Bras ouverts mains offertes
          Sur l'esquisse d'un sourire

          En robe noire
          visage crispé sur son chagrin
          Résignée mains jointes

          En robe rouge
          dans la danse vaille que vaille
          dans l'instant plus que présent

          Jeanne Fadosi








Madame Munch...

De la robe blanche
À la robe noire
La vie
L'a fait valser
De berceau en berceau,
Puis de mariage en mariage
Les enfants
Petit à petit
Ont ouvert leur bal...
Et l'automne à sa fenêtre
La laisse bien seule,
Edvard est mort...

Elle retient un cri
Parfois
Au fond de son gosier
Quand la solitude
Fait si mal
Fidèle à Ed
Comme une ombre...

Il était une fois
Un 14 juillet,
L'année n'a aucune importance,
Elle demoiselle
Lui jeune homme...
Vous permettez monsieur,
Quelques danses
Un p'tit baiser,
Les bans à la mairie...
Que c'est triste Venise
Quand on y repense sans l'autre...

jill bill



et un second poème



La veuve...

La veuve
Tient sa fille
À l'oeil,
Quand l'ivresse
Tient ses beaux messieurs...

La veuve
Donne ses conseils
D'un regard
Quand les cavaliers
Donnent à redire sur leur conduite...

La veuve
Et sa rosière
Dix-sept printemps,
De l'agnelle pour le loup
Quand plus de père pour berger...











Au bal des bruyères **

Danse endiablée
Danse joue contre joue
Danse découverte des corps
Attente du cavalier ou inutile attente nostalgie noire
La vie sous nos yeux se dévide
Eh ! vis, danse tes jours, danse tes nuits
Au loin la mer sera toujours bleue
Ce bleu que le ciel gris aspire avec envie
Sur la ligne d’horizon le soleil sera boule de bilboquet ou phare
Suivant les vagues de ton âme
La vie est un pas de danse une danse à deux temps
Où le hasard joue le rôle de Disc Jockey
Marée haute marée basse
Profiter c’est grandir avec la vague bleue
Celle qui dialogue avec les corps
Celle qu’on appelle « la danse de la vie. »

** Dans le langage des fleurs, la bruyère exprime combien un amour peut être profond et fort.
Elle peut aussi exprimer le plaisir des rêveries solitaires.













Passage de relais :

En blanc et noir, en noir et blanc, la vie se valse à quatre temps. Les uns, les autres, eux, nous, vous, moi, d’autres encore, au rythme de leurs battements de cœur dansent leur partition…
Comme un coureur de relais qui passerait le dernier témoin de la course, j’amorçais les pas de mon ultime tango. Je jetais un regard en arrière laissant se dérouler le film de mes souvenirs qui s’estompaient. Sur la piste, la vie tournoyait, chacun y écrivant sa propre chorégraphie…
De la valse à la zumba, mon sablier s’était écoulé. L’heure sonnait pour moi de déposer, en au revoir, un point sur le i de ma fin…



















La vie danse.

Sur la musique des vagues, alanguis, ondulants, ils dansent.
Ombres colorées, ils tracent sur les herbes la marque fantomatique de leur passage.
Ici le silence de l’avant se conjugue à leurs pas. Ici d’autres ont dansé. Ici d’autres danseront. 
Le temps pour eux est à l’instant. Ils dansent, oublieux de tout sauf de l’harmonie des corps en contact quand un et un ne fait plus qu’un. Sorcellerie d’un air qui les emporte le temps d’une soirée.
La mer indifférente rejette à leurs pieds la mousse de son éternel ballet. Eux perpétuent la parade de la séduction codifiée par les pas.

Une femme en noir, mains crispées sur l’absence, regarde un couple avec tristesse. Alluvion  solitaire rejeté par la vie. Est-ce son pendant cette jeune fille en blanc qui s’avance comme pour sortir du tableau ? Deux face d’un souvenir placé là par le peintre pour conjurer l’absence peut-être. Deux gardiennes d’une porte ouverte sur un bal où s’agite le rêve inassouvi de l’union sacrée.










Bonheur de la danse
j'attends le prince charmant
avec ma belle robe
j'espère tout de la vie...

et aussi



Viens danser ma mignonne
Le fond de l'air est soie
Nos corps exultent enfin
L'accordéon et la trompette
Ont unis leurs accords
Pour la fête estivale
Qui oublie les tumultes
La grisaille passée
Viens valser ma jolie
Pour un instant d'oubli... 
Marine D