Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
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Affichage des articles dont le libellé est Musée d’Art contemporain de Chicago. Afficher tous les articles
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En attendant que l'ordinateur ait retrouvé tout son allant (surtout tous ses logiciels) je vous propose un petit retour en arrière, un moment fort, les explications ici(sur mon blog car je ne retrouve pas sur l'Herbier la proposition de la page et les explications, désolée).
Si cela vous tente, vous pouvez écrire de nouveau et, peut-être par la suite, relire vos textes ici :
L'herbier, tel que je le rêve, est une œuvre commune sur une page commune, pas une source d'idées pour des écriture individuelles, que le nom de l'herbier soit ou non référencé, car cela nie la notion du partage. Oui, l'herbier c'est avant tout le partage, un livre virtuel où sont présents plusieurs auteurs. Alors merci à celles et ceux qui partagent cette vision, ils sont les bienvenus ici. AD
Doris Salcedo Atrabiliarios, 1992-2004, chaussures, mur, bois, fibres animales
Musée d’Art contemporain de Chicago
Fragilité d’une fausse douceur passagère
derrière un non tissé qui fondra comme neige au soleil
Périssable être humain aux chaussures délicates
Femme meurtrie par la vie chancelante sur ses
escarpins blancs
Existence vouée ou livrée au hasard ?
Horreur envers tous ces hommes immunisés contre
la fragilité humaine
Ils tuent pendant que d’autres aspirent juste
Comment conserver quelque part un coin
d’incertitude où seraient rangées nos fragilités et notre impuissance à dire, à
voir, à entendre ?
Doit-on coucher cette fragilité dans une boîte
en bois, cercueil éternel ?
Son couvercle ne serait qu’intissé hydrosoluble
qui disparaîtrait sous la rivière de nos larmes
Linceul éphémère cloué sur le cercueil de notre
humanité avec des milliers d’akènes de pissenlit
Ces pissenlits que la femme aux escarpins,
chancelante, suce je ne sais où, par les racines.
Le lendemain elle allait fêter ses cinq ans, sa mère n’avait
pas encore trente ans.
Bruit de bottes
et pas dans l’escalier
sans au revoir
Au retour de l’école, il n’y a plus personne :
- Maman, où es-tu ?
Il ne lui reste d’elle qu’un vague souvenir d’une paire de
chaussures qu’elle avait, comme tant d’autres petites filles, un jour, empruntée
pour esquisser des pas de dame, au milieu du séjour, en essayant de ne pas se
tordre les pieds.